Soirée démocratie participative avec Yves Sintomer et en collaboration avec le CEFC

QUAND?

Jeudi 4 juillet

A QUELLE HEURE?

De 18h00 à 19h00

OU?

A Parenthèses

La librairie Parenthèses en collaboration avec le CEFC vous convie à une soirée de réflexions sur la démocratie avec Yves Sintomer.

Yves Sintomer est professeur de sciences politiques à l’université Paris-VIII, membre de l’UMR CRESSPA, chercheur invité à l’Institut de sociologie de l’université de Neuchâtel et chercheur associé au Centre Marc Bloch, à Berlin.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la démocratie ; il s’interroge sur le concept de démocratie participative, est-elle condamnée à rester cantonnée à l’échelle micro-locale, la « grande politique » relevant des professionnels de la politique ? Comment mieux prendre en compte la volonté des citoyens ?

Alors que l’idéal démocratique progresse dans le monde, les  » vieilles démocraties  » sont en crise. Les partis semblent de plus en plus incapables de fédérer les énergies civiques. Des expériences qui réintroduisent le tirage au sort en politique se multiplient à l’échelle internationale. Les critiques déplorent une dérive  » populiste  » : leurs réactions ne témoignent-elles pas plutôt d’une certaine peur de la démocratie ?

Le tirage au sort a une longue histoire politique. Il constitue l’une des dimensions, trop souvent oubliée, du gouvernement du peuple. Inventé avec la démocratie à Athènes, longtemps consubstantiel à la tradition républicaine, pourquoi a-t-il été réservé aux jurys d’assises après les révolutions française et américaine ? Pourquoi fait-il son retour aujourd’hui, et quelle peut être sa légitimité dans le monde contemporain ? À quelles conditions peut-il contribuer à rénover la démocratie, à la rendre plus participative et plus délibérative ? Les mini-publics tirés au sort peuvent-ils s’articuler aux mouvements sociaux ? Une comparaison historique fait-elle sens ?

Yves Sintomer tente de démontrer que des logiques politiques nouvelles sont en train d’émerger. La démocratie des modernes, qui se pensait seulement à travers l’élection, laisse la place à des dynamiques plus complexes.
Si la politique retrouvait sa crédibilité, ne pourrait-elle pas regagner du poids face aux forces du marché et aux pesanteurs bureaucratiques ? Face à un statu quo intenable, plus que jamais, il devient urgent, selon lui, d’expérimenter.