QUAND?
Vendredi 13 décembre
A QUELLE HEURE?
De 18h30 à 19h30
OU?
A la librairie Parenthèses
Sélectionné pour le prix de Flore et récompensé par le prix Maison rouge, Chroniques d’une station-service, aux éditions Verticales, s’est fait remarquer en cette rentrée littéraire.
« Je me dis que si la station-service explosait par accident, si je mourais sur mon lieu de travail et qu’un archéologue découvrait, dans cent ans, sur les ruines de son chantier, les morceaux de mon squelette d’athlète, mon crâne atypique, ma gourmette en or, à moitié calcinée, agrégée de pétrole et d’acier, il me déclarerait trésor national et je serais exposé au musée des Arts premiers. »
Pour tromper l’ennui de son héros pompiste, Alexandre Labruffe multiplie les intrigues minimalistes, les fausses pistes accidentelles et les quiproquos érotiques. Comme s’il lui fallait sonder l’épicentre de la banalité contemporaine – un commerce en panne de sens, sinon d’essence – avant d’en extraire les matières premières d’une imagination déjantée.
Chroniques d’une station-service est un premier roman composé de chapitres souvent très courts où les phrases ressemblent parfois à des aphorismes ou à des citations d’Audiard « Quand quelqu’un prononce le mot sérieusement, il faut commencer à douter de tout ce qu’il dit. ».
Un roman étonnant, burlesque très original tant dans la forme autant que dans le fond, délicieusement absurde, porté par un personnage drôle et lunaire auquel on s’attache très vite. Au fil des pages, toutes les classes sociales et tous les types de personnages se croisent. Le lecteur observe le monde à travers les yeux du pompiste. Drôle souvent, profond sans en avoir l’air, ce roman nous embarque dans les divagations du héros, dans ses rêves et dans une sorte de voyage immobile.
Alexandre Labruffe est né à Bordeaux en 1974. Après des études de chinois, il a été en poste dans des Alliances françaises en Chine puis en Corée du Sud. Il a collaboré à divers projets artistiques avec la Villa des Arts dans le Bas-Montmartre, théâtraux, notamment avec le metteur en scène iranien Saeed Mirzaei, ou filmiques avec le réalisateur coréen Jeon Soo-il, pour ses films A Korean in Paris, America Town.
Alexandre Labruffe vit actuellement en Chine à Wuhan.
Un apéritif festif, champagne et chocolat, vous sera offert à l’issue de la rencontre.